Suppositoires pour kystes ovariens

Les ovaires, dans l'appareil reproducteur féminin, sont conçus par la nature comme une sorte de réserve de matériel nécessaire à la naissance d'une nouvelle vie. Les ovules, qui fusionnent avec les spermatozoïdes lors de la conception, sont générés dans cet organe du bassin féminin. Les ovaires ont également une fonction endocrine, car ils produisent des hormones sexuelles. Parfois, des sacs de différents diamètres (jusqu'à 20 cm) aux parois fines remplies de liquide, appelés kystes, se forment à la surface des ovaires. La formation de kystes est souvent causée par des processus stagnants dans le bassin, dus à une inflammation et à des déséquilibres hormonaux. Le traitement des kystes peut être conservateur ou chirurgical, selon la nature de la maladie et l'étendue des lésions de l'organe. Dans le traitement conservateur des kystes, en plus du traitement principal, on utilise également des suppositoires, principalement pour soulager l'inflammation et à titre préventif.

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Les indications suppositoires pour kystes ovariens

L'inflammation des organes pelviens étant l'un des facteurs à l'origine des kystes, des suppositoires anti-inflammatoires sont utilisés pour les traiter. Ils contiennent des enzymes qui dissolvent les adhérences, les thrombus, le pus et les caillots sanguins. Ils sont administrés par voie rectale; la dose et la durée du traitement sont déterminées individuellement par le médecin.

En cas de déséquilibre hormonal (souvent excès d'œstrogènes et déficit en progestérone), on utilise des suppositoires vaginaux hormonaux. La progestérone est le principal principe actif, une hormone qui normalise les niveaux hormonaux, ce qui entraîne une réduction des formations kystiques et diminue le risque de complications.

Pour restaurer la microflore vaginale après avoir traité l'inflammation avec des antibiotiques et des suppositoires, des suppositoires contenant des lactobacilles sont utilisés par voie vaginale.

En cas de défaillances du système immunitaire, pouvant également conduire à des formations kystiques, des immunomodulateurs sont prescrits sous forme de suppositoires rectaux.

Dosage et administration

Le traitement conservateur des kystes repose sur une approche globale, comprenant l'utilisation de médicaments anti-inflammatoires, antifongiques, antimicrobiens et hormonaux. Outre les comprimés et les injections, les médecins prescrivent également des suppositoires, à usage vaginal et rectal (insertion dans le rectum).

Suppositoires pour le traitement des kystes ovariens

Il existe de nombreux suppositoires sur le marché pharmaceutique moderne. Voici quelques noms de suppositoires pour les kystes ovariens:

• Ichthyol. Son principe actif est l'ichtyol, dont les propriétés médicinales sont connues depuis le XIXe siècle. Il s'agit d'une substance noire à l'odeur piquante, obtenue à partir de schiste combustible par un traitement chimique complexe. Elle possède un effet anti-inflammatoire et antiseptique. On l'utilise par voie rectale après un lavage intestinal naturel, 1 à 2 fois par jour, parfois par voie vaginale si le patient le tolère. Son absorption est excellente, ce qui permet un effet rapide. La durée moyenne du traitement est de 10 jours. Ce médicament ne présente pratiquement aucune contre-indication ni effet secondaire (des réactions légères ont été observées dans 0,1 % des cas). Ne pas utiliser avec des sels de métaux lourds, des sels d'iodure et des médicaments contenant des alcaloïdes. Les effets nocifs et bénéfiques du médicament chez la femme enceinte n'ont pas été prouvés; il est donc conseillé de consulter un médecin. Les suppositoires se conservent dans un endroit sec et sombre, et leur durée de conservation est de 2 ans.
• Diclovit. C'est un anti-inflammatoire non stéroïdien, appelé diclofénac sodique. En gynécologie, il est utilisé comme remède contre l'inflammation des organes utérins. Il est administré par voie rectale après une défécation ou un lavement nettoyant. Pharmacocinétique: absorption maximale après 30 minutes. Une dose suffisante est de 1 à 2 suppositoires par jour. La durée du traitement est de 10 jours. Contre-indiqué en cas de réactions allergiques, de bronchospasmes, d'intolérance individuelle au médicament et chez la femme enceinte. Il présente des effets secondaires tels que migraines, acouphènes, allergies et, rarement, gonflement des jambes. Un surdosage entraîne des troubles de la conscience, des nausées, des vomissements et des saignements. Ce médicament présente de nombreuses limites lorsqu'il est utilisé en association avec d'autres médicaments. Ainsi, en cas d'administration simultanée, l'effet des antihypertenseurs, des somnifères, etc. est inhibé. À conserver dans un endroit sec et sombre, à une température maximale de 2 ans.
• Longidaza. En gynécologie, il est utilisé pour traiter et prévenir les adhérences qui se forment dans le contexte d'un processus inflammatoire. Sa pharmacodynamie se traduit par une action immunomodulatrice, antioxydante et légèrement anti-inflammatoire. Sa pharmacocinétique se caractérise par une bonne absorption et une bonne distribution dans l'organisme, la concentration sanguine maximale étant atteinte après une heure. Il est principalement excrété par les reins. Un suppositoire par jour est indiqué après une pause de 2 jours, par voie rectale après un lavage intestinal, ou par voie vaginale. La durée du traitement est déterminée par le médecin (généralement 10 à 20 jours). Contre-indiqué chez les patients atteints de cancer, les femmes enceintes, les enfants de moins de 12 ans et les personnes atteintes de maladies rénales. Les effets secondaires, tels que les réactions allergiques, sont rares. Prescrit en association avec d'autres médicaments, il renforce leur effet. La durée de conservation ne dépasse pas 2 ans à une température comprise entre 2 et 15 °C et dans un endroit sombre.
• Suppositoires à la propolis. La propolis est un produit de l'activité des abeilles, dont le mécanisme de production n'a pas encore été élucidé par les scientifiques. On l'appelle aussi « colle d'abeille » en raison de sa structure visqueuse. Les propriétés de la propolis n'ont pas été entièrement étudiées, mais 16 classes de substances organiques ont été identifiées dans sa composition et elle est largement utilisée en médecine traditionnelle. En gynécologie, notamment pour le traitement des kystes ovariens, ses propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes, antioxydantes et immunomodulatrices sont utilisées. Les suppositoires sont insérés par voie vaginale ou rectale, après un nettoyage intestinal. En l'absence de réaction allergique au produit apicole, le traitement peut durer jusqu'à un mois (1 suppositoire par jour). Les suppositoires à la propolis sont vendus en pharmacie, mais vous pouvez également les préparer vous-même. Voici quelques recettes:
  • Mettre un mélange de propolis râpée et de beurre dans un rapport 1:10 dans un bain-marie, faire fondre en remuant jusqu'à consistance lisse, puis verser dans des moules en forme de bougie et placer au réfrigérateur pour durcir;
  • Faire fondre 1 g de propolis concassée et 20 g de beurre de cacao au bain-marie, bien mélanger, verser dans 10 moules et laisser refroidir;
  • Semblable à la recette précédente, un mélange de propolis et de vaseline est préparé.

Les bougies doivent être conservées au réfrigérateur;

• Indométacine. Désigne les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Sa pharmacodynamie consiste à bloquer les enzymes responsables de l'inflammation, ce qui réduit la douleur et l'œdème. Il est administré par voie vaginale, à raison de 1 à 2 suppositoires par jour. Rapidement absorbé, il est efficace à 90 %. Il présente plusieurs contre-indications; il est donc déconseillé de le prendre sans ordonnance. Il est déconseillé aux patients présentant des troubles gastro-intestinaux, hépatiques, allergiques, aux femmes enceintes et allaitantes. Les effets secondaires incluent: étourdissements, somnolence, douleurs abdominales, nausées et vomissements. La durée de conservation du médicament est de 2 ans, à une température ne dépassant pas 25 °C et dans un endroit sombre.

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Suppositoires pour les kystes ovariens folliculaires

Parmi tous les cas de kystes ovariens chez la femme, 80 % sont folliculaires. Ils se développent à partir d'un follicule qui ne s'est pas rompu pendant l'ovulation et qui continue de croître grâce au liquide qu'il contient, formant ainsi un kyste. Les femmes de tout âge, de la puberté à la ménopause, sont susceptibles de développer ce néoplasme. Le plus souvent, les kystes folliculaires disparaissent en quelques cycles menstruels. Une autre variante du processus peut entraîner de graves complications: torsion complète ou partielle de l'ovaire, entraînant une nécrose tissulaire et donc une péritonite; rupture du kyste folliculaire (risque de péritonite); rupture de l'ovaire (risque de saignement d'issue fatale).

Le traitement conservateur des kystes repose sur des médicaments, la physiothérapie et des méthodes traditionnelles. Si le kyste doit être retiré, la laparoscopie est utilisée; en cas de complications, la chirurgie traditionnelle (incision abdominale) est utilisée.

Les kystes folliculaires étant dus à des déséquilibres hormonaux, des suppositoires hormonaux sont utilisés en traitement médicamenteux. L'Utrozhestan, dont le principe actif est la progestérone, est l'un d'entre eux. Ce médicament est disponible sous forme de gélules, mais peut être utilisé par voie vaginale. Des suppositoires anti-inflammatoires sont également prescrits. Le traitement peut être complété par des remèdes homéopathiques. Outre les suppositoires mentionnés ci-dessus, qui contiennent de la propolis, d'autres sont fabriqués à partir d'un extrait alcoolique de propolis, de sapin, de genévrier et de géranium à base de beurre de cacao. Ils s'utilisent par voie vaginale. Les suppositoires de chélidoine s'utilisent par voie rectale.

Les kystes ovariens peuvent également survenir chez les femmes enceintes. Leur apparition est souvent provoquée par d'importants changements hormonaux survenant pendant la grossesse. Les ovaires, soumis à un travail intensif, entraînent la formation d'un kyste fonctionnel qui, contrairement à un kyste pathologique, ne nécessite pas d'intervention chirurgicale. Le traitement est déterminé par un médecin, mais l'utilisation de suppositoires est très limitée en raison de leurs contre-indications.