Une grande partie des joueurs dépendants présentent des troubles de la personnalité sous-jacents.

À l'Université nationale australienne, des scientifiques suggèrent que la plupart des joueurs souffrent de troubles de la personnalité cachés, ce qui peut affecter le processus de traitement. Les experts recommandent de diagnostiquer les troubles de la personnalité chez les patients souffrant de ce type de dépendance avant de prescrire un traitement.

L'addiction au jeu entraîne des problèmes intrapersonnels et interpersonnels. Un peu plus de 2 % de la population mondiale souffre d'addiction au jeu.

Comme l’ont montré des études antérieures, les personnes souffrant d’addiction au jeu présentent souvent des troubles mentaux (anxiété, dépendance à l’alcool ou aux drogues, sautes d’humeur, etc.).

Les chercheurs d'un nouveau projet scientifique ont examiné les études menées jusqu'à présent pour déterminer si la dépendance au jeu est liée ou non à un trouble de la personnalité.

En conséquence, il a été constaté que les personnes souffrant d’addiction au jeu présentaient souvent des troubles de la personnalité antisociale, limite, histrionique ou narcissique.

Les joueurs pathologiques étaient plus susceptibles de souffrir d'un trouble limite que ceux qui pouvaient contrôler leur jeu. Le trouble limite se caractérise par une instabilité des relations interpersonnelles, une estime de soi défaillante et de la nervosité.

Il s’avère que le développement de troubles de la personnalité et de la dépendance au jeu sont liés aux mêmes facteurs sociaux et biologiques, en particulier les problèmes avec les parents, les traumatismes de l’enfance, la violence, la dépression, la toxicomanie, l’anxiété et les difficultés à gérer les émotions.

L'addiction au jeu, ainsi que les patients atteints d'un trouble de la personnalité limite, s'accompagnent généralement d'isolement social, d'une faible estime de soi et de difficultés de communication avec leurs pairs. De plus, cette catégorie de personnes présente une impulsivité et des tendances suicidaires.

Selon les experts australiens, des diagnostics complémentaires permettront aux médecins de déterminer plus facilement le traitement à adopter. Les statistiques montrent que les patients souffrant d'addiction au jeu et de troubles de la personnalité sont trois fois plus susceptibles d'interrompre leur traitement que ceux souffrant exclusivement d'addiction au jeu.

Le médecin doit faire preuve de plus de compréhension envers les patients « difficiles » et les motiver davantage à les soigner.

Le jeu est très populaire dans la société moderne. En Grande-Bretagne, environ 70 % de la population joue régulièrement à de tels jeux et environ 0,6 % des adultes sont incapables de contrôler le processus de jeu, c'est-à-dire souffrent de dépendance au jeu.

Des scientifiques ont mené une étude impliquant des personnes en bonne santé et des joueurs compulsifs.

Les tomographies par émission de positons n’ont révélé aucune différence dans le nombre de récepteurs opioïdes dans le cerveau (les opioïdes sont impliqués dans la communication cellulaire).

Ces résultats ont surpris les experts, car on pensait que la dépendance au jeu était similaire à l’alcoolisme ou à la toxicomanie (avec la dépendance à l’alcool ou à la drogue, les patients ont plus de récepteurs opioïdes que les personnes en bonne santé).

Les scientifiques ont décidé d'augmenter le taux d'endorphines des volontaires et de répéter la tomographie. Après la prise d'amphétamines, la quantité d'endorphines chez les patients souffrant d'addiction au jeu était inférieure à celle d'un groupe de personnes en bonne santé. De plus, les scientifiques ont constaté que les joueurs dépendants ressentaient moins de plaisir en raison de leur forte concentration d'endorphines dans l'organisme. Selon les experts, les résultats obtenus contribueront à développer des méthodes plus efficaces pour traiter l'addiction au jeu.

[ 1 ], [ 2 ]